Le Monde pédale dans la médiocrité
Nouvelle tendance éditoriale ? Chant du cygne d’Alain Minc ?
L’éditorial du monde annonçant les pires catastrophes à Vélo Lib est affligeant de bêtise.
Alors d’après eux ca ne peut fonctionner pour plusieurs raisons.
D’abord le vélo est dangereux pour les cyclistes néophytes, surtout si ils roulent comme les habitués du vélo.
Le premier problème est celui de la sécurité. Un cycliste, surtout sans casque, est très vulnérable. En jetant sur le pavé des vagues de néophytes, les risques sont multipliés, surtout si les usagers de Vélib’adoptent le comportement proprement suicidaire de certains cyclistes réguliers.
D’abord le terme pavé est trompeur, à Paris il y a peu de pavés et de surcroît les roues ne sont plus si fines qu’elles se prendraient entre les échancrures des pavés. Un seul coupable à l’insécurité, le vélo lui-même !
L’argumentaire est fallacieux, vous êtes soit un néophyte, donc peu habitué, soit un habitué et donc suicidaire. Continuons …
Sans compter que le vélo est un moyen de transport saisonnier plus adapté à la période estivale qu’aux autres saisons.
Certes lorsqu’il pleut on est mouillé. A pied aussi. Mais en même temps, y a plus de saisons ma bonne dame !
Une solution toutefois, la criminalisation des conduites :
Le spectacle de la rue offre un catalogue inépuisable de conduites à risque, que la police devrait désormais considérer sans indulgence.
Ah oui la répression y a qu’ca d’vrai. Pourtant les villes citées en modèle plus en avant ont dépénalisés bon nombre de comportements à vélo, s’appuyant sur le caractère spécifique de ce moyen de locomotion. En Hollande, Belgique, Alsace, les sens interdit par exemple sont utilisables dans les deux sens par les cyclistes. Paradoxalement cela est moins dangereux que le sens unique car l’automobiliste a le cycliste en contresens dans son champ de vision direct, et serre à droite.
Un cycliste est également confronté à nombre de comportements dangereux : refus de priorité, queues de poissons d’atomobilistes qui ne supportent plus d’attendre, bus qui dépassent en frôlant, il a intérêt à être doublement attentif lorsqu’il est lui-même prudent.
Mais ce sont là des points de détail, venons-en aux arguments les plus pitoyables.
Par ailleurs, Paris n’est pas Amsterdam.
Voilà le ton est donné ….
Dans une ville où faux plats et vraies côtes se succèdent, le vélo électrique, qui éviterait d’arriver trempé de sueur à ses rendez-vous, aurait sans doute plus d’avenir comme moyen alternatif de transport de masse.
Alors deux problèmes se posent : la production d’énergie (électrique ou non) et la tendace des citadins à l’absence d’activité. Un vélo électrique permet d’éviter un début de solutions à ces deux problèmes.
De même, l’essor du vélo à Paris ne peut pas faire oublier que la pollution ignore les frontières administratives. Le vrai problème des transports parisiens se pose à l’échelle de l’agglomération. C’est une évidence, et il faudra bien autre chose que des bicyclettes pour en venir à bout.
Oui surtout des vélos électriques. La solution ne peut être globale aujourd’hui, aucune solution ne réglera tous les problèmes. Faut-il alors les condamner toutes. Sinon effectivement beaucoup de transports se réalisent à l’échelle de l’aggloméartion. Deux réponses : d’abord le système peut être étendu à la petite couronne parisienne. Surtout le gros défaut des transports en commun est de provoquer des effets tunnels, ce qui oblige souvent à l’utilisation de voitures. Une utilisation combinée des transports en commun et de la bicyclette permet de mêler les deux échelles de déplacement, métropolitaine et locale.