Un brin provocateur, Sarkozy souhaite la victoire de Ségolène Royal, jugeant qu’elle sera moins dangereuse en débat.

En effet, il se souvient certainement de la rouste mémorable que lui avait infligé Dominique Strauss Kahn en 2003, qui lui avait montré toute son incompétence dans le domaine socio-économique. Et Fabius en face à face est aussi très virulent.

Car la politique c’est avant tout une affaire de paroles, des paroles qui engagent, pas celles de Copé qui raisonnent dans le vide de la caisse rouillée du baby foot . Car l’élu n’est là que pour mettre en marche, lancer des actions, qui seront actionnées par les fonctionnaires chargées de leur mise en place. Ils n’existent sur le champ politique que par leurs paroles. Et l’écho de leurs paroles. Il ne faut pas négliger les confrontations verbales, moment de confrontations de différentes visions de l’action politique et du devenir de la communauté française. Mais pour le moment, avec la crainte puérile de S Royal du débat, à part à l’encontre d’une jeune militante socialiste, je nourris les plus vives inquiétudes en cas de confrontation avec Sarkozy. Si S Royal réitere le genre d’erreurs commises sur l’Iran en débat face à un candidat d’un autre parti, faisant la preuve de sa méconnaissance de certain dossiers, nul doute que la riposte sera cinglante et cruelle, beaucoup plus que ce que ce sont permis les deux autres candidats socialistes.