revel est mort
Revel, académicien, intellectuel de droite qui s’érige en franc-tireur, est mort âgé de 82 ans. Son dernier livre, l’obsession anti-américaine, qui date de 2002, restait dans la droite ligne de nombreux de ses ouvrages : la critique de l’idéologie de gauche, en y voyant notamment souvent les modifications retorses du marxisme. Ses dernières années ont été à l’image de la droite intellectuelle française, qui se plaint d’être minoritaire et étouffée par les gauchistes, tout en bénéficiant d’une large audience et visibilité médiatique.
Ces quelques lignes car je préparais des comptes-rendus pour ce blog de deux de ces ouvrages, pour illustrer les mécanismes argumentatifs actuels de la droite française. Et parce que la mort interrompt un débat théorique (possible en droit bien que hautement improbable en fait) et que je ne me sens pas d’émettre des critiques, bien que courtoises, dans ces conditions, par respect pour le deuil, ces textes apparaitront là avec un décalage de réserve.
Je vais donc me mettre en quête des textes de Jacques Marseille dès que j’aurai du temps …
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NB2 : politique-fiction : Villepin sera démis de ses fonctions cette semaine au profit non de MAM mais de Sarkozy. C’est la décision que de nombreux analyses politiques, députés UMP et même Emanuelli semblent attendre. Pourtant je n’y crois pas trop. Chirac ne peut pas nommer MAM aussi mise en cause, mais peut-être borloo. En fait il s’est piégé tout seul, refusant contre toute logique (enfin pas contre la sienne) de nommer Sarkozy premier minitre depuis deux ans. Or cela semble de plus en plus inéluctable, et au pire moment dans la stratégie chiraquienne de barrer la route à Sarkozy, car Sarkozy pourrait se contenter de gérer à un an des présidentielles, on ne lui tiendrait pas rigueur de ne pas développer encore de grands projets, et du coup il pourrait, s’il agit avec tact (c’est là que ca devient de la politque fiction²), éviter la malédiction des premiers ministres de la V république (à laquelle a échappé Pompidou malgré mai 68), jamais élus ensuite directement à la présidence.