Il était une fois en Chiraquie
Au début de son intervention télévisée hier sur france 2 face à (avec ?) Arlette Chabot, Jacques Chirac a employé le mot “réalité” à tout-va.
La réalité est ce qui se passe vraiment, reléguant sondages, opinions, malaises, critiques, dans un monde, dans un monde quoi ?, irréel, virtuel ?
En ces temps de BAC félicitons déjà notre Président pour son actualisation du mythe de la caverne de Platon, opposant les ombres de la vie politique et médiatique aux essences vraies de ce qui se passe dans notre vraie pays. Croissance approchant les 2%, chômage en baisse. Dans cette auto-satisfaction, où placer l’action du gouvernement ? Encore enchaîné dans un monde factice de recettes libérales, le CNE, qui créé autant d’emplois que ma grand-mère (proportionnellement s’entend) ?
Autre bizarrerie, prônons le principe de réalité, Chirac est pourtant resté englué dans le monde féérique des magiciens, où le mot agit tel un coup de baguette magique sur l’existence des choses. Il suffit de dire le nom d’un minstre pour le tirer vers la lumière : De Villepin (son contrat rempli), Alliot-Marie (j’ai oublié), Borloo (les 400000 logements). De Sarkozy point, seulement dans la bouche de ces virtuoses du féérique que sont les journalistes (sichic). Chirac ose .
Mais le principe de réalité ne dénie pas sa part au rêve. Le patriotisme écnomique s’accomode bien des intérêts supérieurs de la France dans la privatisation de GDF. De cela qu’en cconclure ? Chimère que la parole de notre gouvernement et donc de notre président ? Substance tantôt publique tantôt privée, protéiforme, servant tout seigneur et sans honneur, nos entreprises d’intérêt nationale, dans ce monde réel décrit par notre président, deviennent des monstres. Et le charme de notre patrie d’agir jusqu’à ce qu’un chevalier indien, tantôt servant, tantôt hostile, nous ramène au principe de réalité.
L’oracle de belfort l’avait prédit !