L\’unité du moi et du toi
Bon on va m’accuser d’écrire que sur des sujets porteurs mais somme toute assez marginaux (ouais je sais, c’est le cas dle etc)… De toute façon vu le nombre de commentaires … mais en fait y a plein d’articles en brouillon non validés et en ligne (au moins un)
“toi tu seras…”
“oui mais moi je suis aussi…”
“d’accord mais alors en silence”
Voilà, un proviseur qui rédigeait anonymement un blog dans lequel “on y trouvait des écrits et des photos à caractère pornographique, incompatible avec la profession de chef d’établissement” a été révoqué de l’education nationale. Alors ce blog est introuvable aujourd’hui, ce qui rend difficile la constitution d’un avis sur la chose. Bon c’est un beau sujet de dissert de lettres de seconde : dois-t-on dissimuler son être privé pour motifs publics ? Brimer son moi intérieur car il ne correspond pas aux bienséances. On se croirait dans une version hyp d’un roman du XIX. Mais j’exagère pas hein !!!
La commission paritaire nationale, composée pour moitié de réprésentants syndicaux et pour moitié de représentants de l’administration, a estimé à la majorité que ces éléments étaient pornographiques et donc incompatibles avec les fonctions de proviseur de ce monsieur.
C’est dans Libé, l’interview de Paul Desneuf, directeur de l’encadrement à l’Education nationale.
Bon l’énoncé de la faute :
Que lui reproche l’Education nationale?
D’abord ce blog était accessible à tout le monde, sur l’Internet. Ensuite ce monsieur précisait qu’il était proviseur de lycée dans une ville qui ne compte que deux lycées et 12.000 habitants. Des éléments qui font qu’il a été aisément identifié par des enseignants de l’autre lycée de Mende qui ont découvert son blog et fait remonter l’affaire. Ce sont des fautes professionnelles graves que l’administration ne peut pas ignorer. Nous avons donc agi en conséquence.
Alors la faute professionnelle grave c’est quoi : que le blog soit accessible ? Qu’il ait donné des éléments permettant aux bien-intentionnés de l’autre lycée de Mende de le dénoncer ? Nan j’ose imaginer que M. Paul Desneuf a répondu trop vite, qu’il ne s’agit pas là des vraies raisons.
En fait le problème est que ce soit pornographique, acessible, et moyennant recherches identifiable.
Alors des questions se posent : la faute aurait-elle été qualifiée telle sans possibilité d’identification ? Je précise : l’Education nationale apprend l’existence d’un site internet à caractère porno réalisé par un proviseur (sans que cela apparaisse sur le site), demande-t-elle une identification via l’adresse IP ou le fournisseur du blog ? Car en france cela est autorisé moyennant une déclaration pour prévenir du caractère pornographique. Les provisuers posnt-ils tenus dans leur vie privée à respecter d’autre slois que celles s’appliquant aux communs des citoyens?
Deuxième question : y a t’il un rapport entre cette décision et le fait qu’il soit homo ? Autrement dit, un site à caractère pornographique avec des femmes en lingerie fine serait-il pareillement sanctionné ?
Bon renseignement pris sur lefigaro :
L’Education nationale en a jugé autrement, considérant que «dans la mesure où on lui confie des enfants, il a jeté le discrédit sur l’institution».
Pourquoi ? Parce qu’il a une vie sexuelle ? Parce qu’il est homo ? Ne glisse t on pas de l’homoséxalité vers subrepticement autre chose ?
“Renseignement pris” sur un blog de lecteurs de ce blog disparu depuis octobre (l’auteur a supprimé son blog mais pour aucune clémence), d’images porno, guère plus qu’un homme demi-nu, ou en caleçon. Je ne peux vérifier l’info mais visiblement pas des choses excessivement choquantes.
Confirmé sur NouvelObs :
Selon nos informations, plusieurs prises de vue, notamment, fondent la sanction. Sur l’une d’elles, le proviseur, allongé sur le ventre, laissait apparaître son visage, ses épaules et ses fesses. Sur trois autres, on pouvait reconnaître trois hommes en sous-vêtements, le proviseur ne faisant pas mystère de son homosexualité. «Ces photos ne sont pas plus explicites que ce que l’on voit sur un catalogue par correspondance», se défend le chef d’établissement, aujourd’hui au chômage.
Son seul grief à mon sens est d’avoir évoqué même sous l’anonymat certaines décisions prises dans son travail. cela justifie t-il un renvoi de l’Education Nationale ?
Pour le reste je suis très surpris et tout cela va être rééxaminé, cela va donne lieu à un beau débat, je ne sais pas quels motifs peuvent justifier ce renvoi.